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Genou - Page 4

  • Reprendre après une blessure: Quand, Comment?

    kiné,sport,prévention,muscle,articulationCombien de temps va durer ma rééducation...?

    La blessure musculaire ou tendineuse entraîne un arrêt qui affaibli les structures jambières: os, muscles, tendons.Il est donc important de reprendre progressivement la course pour renforcer les structures sans les agresser et éviter la rechute.

    Avant de reprendre la course, debutez par le vélo et des exercices en salle de gym puis enchainez par la marche...

    Contrainte plantaire

    • La marche 100% du poids du corps
    • La course 400% du poids du corps
    • Le vélo 20% du poids du corps
    • La natation 10% du poids du corps

    Après un arrêt forcé, la reprise d'un véritable programme d'entraînement ne sera autorisé qu'à partir de votre capacité à faire un footing de 30 minutes sans gêne particulière. 

    Il est donc important de planifier sa reprise:

    • Le delai de reprise est très important mais il n'exclut pas les soins éventuels
    • Avant une reprise réaliser 3 séances de marche de 35 minutes sans la moidre douleur
    • Laisser 48h entre chaque séance pour permettre au structure affaibli par l arrêt de récupérer
    • On reste au même temps d'éffort pendant 3 séances avant d'augmenter de 5 minutes

    Exemple d'un programme de reprise: 3 séance par semaine

    • Semaine 1 20min de marche + 5 min de course
    • Semaine 2 15min de marche + 10 min de course
    • Semaine 3 10 min de marche + 15 min de course
    • Semaine 4 5 min de marche + 20 min de course
    • Semaine 5 5 min de marche + 25 min de course
    • Semaine 6 5 min de marche + 30 min de course
    • Semaine 7 40 min de course
    • Semaine 8 reprise norma de l'entraînement
  • Les genoux des adolescents

    L'allongement du fémur et la croissance de la rotule provoquent une hypertension parfois douloureuse due à des quadriceps trop raides et une rotule un peu haute

    Vers l'age de 12 ans, le développement de l'enfant se caractérise par une poussée de croissance déséquilibrée: l'allongement des os précède toujours l'allongement musculaire. Le développement musculaire sera, entre autre, provoqué par cette mise en tension permanente qui va s'exercer sur le muscle. Ceci explique l'extrême raideur de certains adolescents. Des tractions importantes sont appliquées sur les zones d'insertion, rendant celles-ci plus fragiles

    De nombreux jeunes se plaignent de douleurs au niveau des genoux. L'allongement du fémur et la croissance de la rotule provoquent une hypertension parfois douloureuse due à des quadriceps trop raides et une rotule un peu haute. Cette articulation est particulièrement sollicitée dans de nombreuses activités sportives. Il convient donc de prendre un maximum de précautions afin de la préserver

    Les actions préventives

    • L'échauffement, car il provoque un épaississement de la poche synoviale et une amélioration de l'élasticité des ligaments et des tendons. L'articulation est en quelque sorte lubrifiée
    • Le renforcement des cuisses améliorera (retrouver des vidéos du travil du genou dans ce lien) le maintien du genou. (exercice de fente avant: attention le genou ne doit pas passer devant les orteils. Faire 2 à 3 séries de 10 répétitions)
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    • Le travail de proprioception pour développer les réflexes protecteurs de contraction lorsque l'articulation part en porte à faux. Exemple de travail en appui sur un pied, tenir l'équilibre genou fléchi à 30° puis mimer des gestes sportifs: mouvement de tennis, de golf avec les bras ou de foot avec les jambes.
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    • Boire (le cartilage articulaire se nourrit en puisant dans le liquide synovial). Ainsi une diminution de ce liquide, par déshydratation par exemple, peut avoir des conséquences sur l'intégrité du cartilage, particulièrement chez les jeunes)
  • Les conséquences de l'arrêt de l'activité sportive sur les qualités physiques

    L'arrêt partiel ou total de l'activité physique suite à une blessure (ou à la trêve hivernale), entraine des effets négatifs sur les paramètres cardio-vasculaires, musculaires et proprioceptifs chez un sportif entrainé. Ceci aboutit à une désadaptation à l'effort et à des risques de récidive précoce de certaines blessures.


    Les conséquences cardio-vasculaires :
    ·        Baisse de la VO2 max (laquelle témoigne des capacités aérobies du sportif) : plus l'athlète est entrainé (et donc sa VO2 max élevée), plus la récupération du niveau précédent l'arrêt de l'activité sportive sera longue.
    ·        Cette baisse de la VO2 max est la conséquence de la baisse du débit cardiaque maximal, d'une augmentation de la fréquence cardiaque (FC), d'une diminution du volume d'éjection systolique et d'une diminution de la ventilation maximale (fonction ventilatoire).
    ·        2 semaines sans activité physique suffisent pour observer une diminution significative de la VO2 max.

    Les conséquences musculaires :
    ·        Après 2 semaines sans activité physique, on observe une diminution des performances musculaires en endurance.
    ·        Après 7 jours d'arrêt du sport, on observe une diminution de 20 % du stock de glycogène (le carburant du muscle), pour atteindre une baisse de 40 % après 25 jours d'arrêt.
    ·        Après 2 semaines d'arrêt de l'activité physique, on estime que la baisse d'apport en oxygène au muscle est de 6 %.
    ·        Un arrêt de 2 semaines des activités sportives est donc le seuil à partir duquel les performances musculaires diminuent de façon significative.

    Les conséquences proprioceptives :
    L'arrêt de l'activité physique est préjudiciable au contrôle proprioceptif (sens de l'équilibre + sens de position), tout particulièrement dans un sport comme le golf ou cette qualité est prépondérante dans la performance et le plus souvent travaillée de façon régulière à l'entrainement chez les joueurs de haut niveau.

    La prévention :
    La plupart des blessures en golf sont liées à une sur-utilisation de l'appareil ostéo-articulaire. Le repos constitue de ce fait un des éléments majeurs du traitement.
    Toutefois, à la lumière de ce qui précède, il convient de mettre en place, chez les joueurs de compétition ou de haut niveau, un plan de prévention à partir d'un bilan ou d'un dépistage biomécanique qui sera basé sur les éléments suivants :

    • Travail cardio-vasculaire, en ne sollicitant pas la région anatomique lésée (pédalage si blessure du membre supérieur, ergomètre de membre supérieur si blessure du membre inférieur). Ce type de travail doit être pratiqué au moins 3 fois par semaine, à une intensité de 70 % de la VO2 max au minimum.
    • Travail musculaire : renforcement à tous les modes (statique, concentrique, excentrique) des groupes musculaires non concernés par la blessure : 3 séances par semaine à minima.
    • Travail proprioceptif : il doit être adapté en fonction des la blessure (en charge ou décharge, en chaine cinétique ouverte ou fermée, ...) et effectué au minimum 3 fois par semaine.


    Conclusion :
    Associé à une prise en charge médicale et kinésithérapique de la blessure, ce plan de prévention des conséquences négatives de l'arrêt de l'activité sportive permettra au golfeur de revenir plus rapidement à son niveau de pratique antérieur. La même stratégie doit être adoptée dans le cas d'une trêve hivernale et plus généralement pour tout arrêt du jeu pendant 2 semaines ou plus. Ces conseils doivent bien évidemment s'appliquer aux joueurs de compétition et de haut niveau, mais l'ensemble des pratiquants aura tout intérêt à s'en inspirer.

    Titre original : Réentrainement précoce suite à une blessure du membre inférieur chez le sportif
    Auteurs : Sicot M.
    Référence : KSI Jan 2010, 7-13.
    Date de parution : Jan 2010,