Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Tennis - Page 3

  • Tendinite du coude? Prévention?

    Qu’est-ce que c’est?

    Les épicondylalgies, longtemps appelées épicondylite et épitrochléite, se manifestent par des douleurs au coude, qui irradient parfois jusqu’au poignet. La douleur persiste habituellement pendant quelques semaines, parfois plusieurs mois. Dans 1 % des cas, les symptômes se prolongent pendant plus d’un an.

    Une douleur irradiant depuis la partie extérieure (épicondylalgie externe) ou intérieure (épicondylalgie interne) du coude vers l’avant-bras et le poignet. La douleur s’accentue lorsqu'on agrippe un objet ou qu’on donne une poignée de main. La douleur irradie parfois lorsque le bras est immobile.
    Une sensibilité au toucher dans la région extérieure (épicondylalgie externe) ou intérieure (épicondylalgie interne) du coude.
    Rarement, il y a une légère enflure du coude.

    Elles surviennent à la suite de la répétition fréquente d’un même mouvement de la main et du poignet. (Tennis, au désherbage du jardin, à l’usage professionnel du marteau, au transport de valises lourdes, au maniement de la souris d’ordinateur et à la frappe des touches du clavier, etc.)

    Habituellement, c’est le fait de forcer le poignet vers le bas ou vers le haut qui devient nocif.Lorsqu'on reproduit souvent les mêmes gestes ou que l’on force de manière inadéquate, de petites blessures apparaissent dans les tendons. Ces microtraumatismes entraînent une diminution de l’élasticité des tendons. L’usure du coude ou l’irritation des nerfs dans le voisinage du coude pourrait aussi être la cause de douleurs et d’inflammation. Même si ces lésions ne provoquent pas toutes les fois une inflammation des tendons, les tissus avoisinants peuvent s’enflammer et nuire à l’articulation du coude.

    Épicondylalgie externe ou « coude du joueur de tennis » (anciennement appelée épicondylite) aussi sous le terme anglais de tennis elbow. Cependant, le tennis n’est pas la principale cause d’une épicondylalgie externe. D’ailleurs, les joueurs en sont aujourd’hui rarement atteints étant donné que la majorité d’entre eux exécutent leur revers à deux mains et utilisent des raquettes beaucoup plus légères qu’avant.
    L’épicondylalgie externe est la conséquence d’un surmenage des muscles extenseurs du poignet. Ces muscles permettent de redresser les doigts et de plier le poignet vers le haut.


    Épicondylalgie interne ou « coude du golfeur » (anciennement appelée épitrochléite). Elle touche les golfeurs, mais aussi les personnes qui pratiquent un sport de raquette, les lanceurs au baseball et des travailleurs manuels. La douleur se situe dans la partie intérieure de l’avant-bras, dans la région de l’épitrochlée.L’épicondylalgie interne est la conséquence d’un surmenage des muscles fléchisseurs du poignet. Ces muscles permettent de plier les doigts vers la paume et le poignet vers le bras.


    Facteurs de risque

    Au travail
    Une cadence excessive qui empêche l’organisme de récupérer.
    Des quarts de travail prolongés. Lorsque la fatigue gagne les épaules, le réflexe est de compenser par le poignet et le muscle extenseur de l’avant-bras.
    Des mouvements de la main et du poignet qui demandent une grande force.
    L’utilisation d’un outil inapproprié ou la mauvaise utilisation d’un outil.

    Dans l’exercice d’un sport
    Une musculature insuffisamment développée pour l’effort demandé.
    Une mauvaise technique de jeu.
    L’utilisation d’un équipement qui ne correspond pas à la taille et au niveau de jeu.
    Une activité trop intense ou trop fréquente.

    Prévention

    Mesures préventives de base, recommandations générales

    • Garder la forme physique en faisant des exercices qui stimulent les rythmes cardiaque et respiratoire (marche, course, vélo, natation, etc.).
    • Renforcer les muscles extenseurs et fléchisseurs du poignet est un élément primordial de la prévention. .
    • Faire des exercices d’échauffement de tout le corps avant le sport ou le travail.
    • Prendre fréquemment des pauses.

    Conseils d’ergonomie pour le travail à l’ordinateur

    • Éviter d’avoir les poignets cassés (pliés vers le haut) lors du travail au clavier et avec la souris.
    • Bien s’appuyer sur le dossier de chaise, le dos droit, pour prévenir le réflexe de faire porter du poids sur les poignets. Important de faire un entretient des muscles du tronc (abdominaux et dorsaux) pour favoriser une bonne allure et un maintient correct (gym sur Imoove)
    • Utiliser modérément la roulette de défilement des souris qui en sont munies. Son utilisation répétitive demande un effort accru aux muscles extenseurs de l’avant-bras.
    • Si la souris offre deux boutons principaux, la configurer afin que le bouton le plus utilisé soit celui de droite et utiliser l’index pour cliquer. La main est ainsi dans une position plus naturelle.

    Pour les sports de raquette

    • Choisir une raquette qui correspond à sa taille et à son niveau de jeu. 
    • Une raquette trop lourde augmente le risque d’épicondylalgie, de même qu’un manche trop petit ou trop large. Consulter un professionnel.
    • Un sportif qui veut augmenter la cadence de son entraînement devrait le faire de manière progressive.
      Bien ajuster la tension dans le cordage de la raquette : un cordage trop tendu accroît le stress sur l’avant-bras.
    • Veiller à développer et à maintenir une bonne force musculaire du tronc. Chez certains joueurs de tennis, les muscles du haut du dos sont faibles et n’offrent pas assez de puissance dans l’épaule. Pour compenser cette faiblesse, ces joueurs utilisent plus souvent des coups qui donnent un effet à la balle (des coups coupés ou brossés; slice ou topspin), attribuables aux mouvements du poignet.
    • Adopter une bonne position pour frapper la balle. Une frappe « en retard » crée un stress supplémentaire dans le coude, comme le fait de cogner la balle tandis que le coude est plié vers soi. Cela peut être la conséquence d’un mauvais jeu de pieds ou d’une mauvaise anticipation du jeu.
    • La balle doit toucher la raquette le plus possible au centre pour réduire les vibrations, qui sont absorbées par le poignet et le coude.
    • Éviter de jouer avec des balles de tennis mouillées.
    • Jouer contre un adversaire dont le niveau de jeu est similaire au nôtre.
    • Lors du retour au jeu à la suite d’une blessure, mettre une bande épicondylienne rigide à un ou deux pouces sous le coude. Cela peut aider à réduire la tension sur les tendons douloureux, mais ne remplace pas les traitements.

    Au golf
    L’apprentissage d’une bonne technique de jeu est le meilleur moyen de prévenir l’épicondylalgie chez les golfeurs. Souvent, c’est la fin du mouvement d’accélération (qui précède tout juste l’impact du bâton sur la balle de golf) qui doit être corrigé, car le stress sur le coude est puissant à ce moment-là.

  • Les conséquences de l'arrêt de l'activité sportive sur les qualités physiques

    L'arrêt partiel ou total de l'activité physique suite à une blessure (ou à la trêve hivernale), entraine des effets négatifs sur les paramètres cardio-vasculaires, musculaires et proprioceptifs chez un sportif entrainé. Ceci aboutit à une désadaptation à l'effort et à des risques de récidive précoce de certaines blessures.


    Les conséquences cardio-vasculaires :
    ·        Baisse de la VO2 max (laquelle témoigne des capacités aérobies du sportif) : plus l'athlète est entrainé (et donc sa VO2 max élevée), plus la récupération du niveau précédent l'arrêt de l'activité sportive sera longue.
    ·        Cette baisse de la VO2 max est la conséquence de la baisse du débit cardiaque maximal, d'une augmentation de la fréquence cardiaque (FC), d'une diminution du volume d'éjection systolique et d'une diminution de la ventilation maximale (fonction ventilatoire).
    ·        2 semaines sans activité physique suffisent pour observer une diminution significative de la VO2 max.

    Les conséquences musculaires :
    ·        Après 2 semaines sans activité physique, on observe une diminution des performances musculaires en endurance.
    ·        Après 7 jours d'arrêt du sport, on observe une diminution de 20 % du stock de glycogène (le carburant du muscle), pour atteindre une baisse de 40 % après 25 jours d'arrêt.
    ·        Après 2 semaines d'arrêt de l'activité physique, on estime que la baisse d'apport en oxygène au muscle est de 6 %.
    ·        Un arrêt de 2 semaines des activités sportives est donc le seuil à partir duquel les performances musculaires diminuent de façon significative.

    Les conséquences proprioceptives :
    L'arrêt de l'activité physique est préjudiciable au contrôle proprioceptif (sens de l'équilibre + sens de position), tout particulièrement dans un sport comme le golf ou cette qualité est prépondérante dans la performance et le plus souvent travaillée de façon régulière à l'entrainement chez les joueurs de haut niveau.

    La prévention :
    La plupart des blessures en golf sont liées à une sur-utilisation de l'appareil ostéo-articulaire. Le repos constitue de ce fait un des éléments majeurs du traitement.
    Toutefois, à la lumière de ce qui précède, il convient de mettre en place, chez les joueurs de compétition ou de haut niveau, un plan de prévention à partir d'un bilan ou d'un dépistage biomécanique qui sera basé sur les éléments suivants :

    • Travail cardio-vasculaire, en ne sollicitant pas la région anatomique lésée (pédalage si blessure du membre supérieur, ergomètre de membre supérieur si blessure du membre inférieur). Ce type de travail doit être pratiqué au moins 3 fois par semaine, à une intensité de 70 % de la VO2 max au minimum.
    • Travail musculaire : renforcement à tous les modes (statique, concentrique, excentrique) des groupes musculaires non concernés par la blessure : 3 séances par semaine à minima.
    • Travail proprioceptif : il doit être adapté en fonction des la blessure (en charge ou décharge, en chaine cinétique ouverte ou fermée, ...) et effectué au minimum 3 fois par semaine.


    Conclusion :
    Associé à une prise en charge médicale et kinésithérapique de la blessure, ce plan de prévention des conséquences négatives de l'arrêt de l'activité sportive permettra au golfeur de revenir plus rapidement à son niveau de pratique antérieur. La même stratégie doit être adoptée dans le cas d'une trêve hivernale et plus généralement pour tout arrêt du jeu pendant 2 semaines ou plus. Ces conseils doivent bien évidemment s'appliquer aux joueurs de compétition et de haut niveau, mais l'ensemble des pratiquants aura tout intérêt à s'en inspirer.

    Titre original : Réentrainement précoce suite à une blessure du membre inférieur chez le sportif
    Auteurs : Sicot M.
    Référence : KSI Jan 2010, 7-13.
    Date de parution : Jan 2010,